Aux enchères, les hôtels ont la cote
Il y eut les ventes mythiques du Crillon et du Ritz, chez Artcurial. Celle du Bristol à Drouot en 2018. Et cette année, les deux ventes record orchestrées par Ader Entreprise et Patrimoine, « Mobilier de l’hôtel Saint James Albany rue de Rivoli » et « Mobilier d’un prestigieux Palace parisien », dont respectivement 97% et 100 % des lots ont été vendus.
Depuis quelques années, les ventes de mobilier d’hôtel se multiplient et dépassent toutes les estimations. Cet engouement en cache un autre : la forte participation de nouveaux venus dans le milieu des enchères, pour qui les ventes d’hôtels sont souvent l’occasion de faire un premier pas dans ce monde méconnu et parfois intimidant. Cela s’explique sans doute par des estimations souvent attractives, un mobilier décoratif qui a été pensé par les décorateurs d’hôtels pour plaire au grand public, et enfin une communication importante autour de la vente.
L’effet « provenance » joue aussi, et pousse les propriétaires d’établissements hôteliers à confier leur mobilier aux maisons de vente expertes en valorisation du patrimoine corporate.
À l’image des anciennes ventes de paquebots de la Compagnie Générale Transatlantique, les ventes d’hôtel séduisent en effet particulièrement leurs anciens clients, les marchands ou les simples nostalgiques. Le temps d’une enchère, tous rêvent de s’offrir un souvenir de l’établissement, un morceau de l’histoire du lieu, et tirent à la hausse pour parfois atteindre des sommets. L‘occasion pour les hôteliers de profiter d’une rénovation ou d’une fermeture pour se séparer de son mobilier à un prix bien plus intéressant que par le biais d’une vente en gros.
Rendez-vous pour la prochaine vente de mobilier d’hôtel Ader E&P : En provenance d’un grand hôtel historique proche de l’Opéra de Paris : mobilier et objets d’art, pièces encadrées et luminaires. Enchères sur Drouot Online du 17 au 24 mars.