Les NFT, une révolution numérique dans le marché de l’art


Les NFT : à la découverte d’un monde attrayant encore inexploré
 

Les NFT sont des jetons non fongibles, à savoir des objets numériques uniques, apparus en 2014. Une œuvre d’art NFT (Non Fungible Token) existe à travers un jeton virtuel, et non pas par une œuvre physique : les NFT constituent un certificat d’authenticité d’une œuvre d’art virtuelle. La création des NFT a un but bien précis : permettre aux artistes de créer des œuvres numériques uniques, non duplicables. En créant une œuvre NFT, l’artiste obtient un jeton unique de son œuvre originale signalant qu’il en est le seul propriétaire. La technologie des NFT a donc l’avantage de créer des jetons uniques, inviolables, avec une sécurité et traçabilité infaillibles.

Plus que de simples œuvres d’art, les NFT permettent à des artistes peu connus de monétiser ce qu’ils font. Les NFT offrent de nouveaux champs exploratoires aux artistes qui n’arrivent pas à vendre leurs œuvres, cela leur permet de toucher un marché bien précis : le marché du numérique. Plus encore, cela permet même à certains artistes d’adapter leur art aux évolutions technologiques. Par exemple, l’œuvre « Morons » de Banksy, acquise aux enchères pour 95 000 dollars, a été détruite après la vente pour être métamorphosée en NFT. Ainsi, la technologie des NFT permet également, en dehors de la création d’œuvres numériques, la transformation d’une pièce physique en une pièce numérique.


 

La vente aux enchères de NFT : une aubaine pour le marché de l’art ?
 

Le développement des NFT représente un avantage considérable pour le marché de l’art qui ne cesse d’évoluer grâce à des ventes aboutissant à des millions de dollars. En effet, les ventes de NFT connaissent un essor incroyable depuis quelques mois. Selon les Echos, ce semestre 2021 est un semestre historique marqué par la montée en puissance des œuvres numériques puisque les ventes de celles-ci s’élèvent à 2,5 milliards de dollars contre 13,7 millions de dollars en juillet 2020. Le marché des jetons non fongibles pèse 15,8 milliards de dollars, soit 1,2 % de la capitalisation totale des cryptos (1.350 milliards de dollars au 15 juillet).

Le 7 octobre 2020 est une date clé dans le monde de l’art numérique : le premier NFT est vendu aux enchères, à New York chez Christie’s, et c’est l’œuvre « Block 21 » réalisée par l'artiste Ben Gentilli qui s’est vendue plus de 130 000 dollars. Cette œuvre, censée représenter l’énigmatique créateur du Bitcoin, représente en réalité le tout premier code source du Bitcoin. Ici, l’art numérique a permis de modéliser le portrait d’un individu dont personne n’a jamais vu le visage.
 

Par la suite, l’artiste Kevin McCoy s’est lui aussi lancé dans l’aventure des NFT. Il est l’un des pionniers des NFT puisqu’il a créé le premier en 2014 baptisé sous le nom de « Quantum ». Cette œuvre a été revendue cette année pour 1,4 million de dollars chez Sotheby’s à New York.

Plus récemment, en mars 2021, l’artiste Beeple a vendu son œuvre NFT « Everyday : the first 5000 days » pour 69 millions de dollars chez Christie’s à New York.

Plus qu’une simple vente, tout un nouveau territoire s’ouvre aux artistes voulant prendre part à ce phénomène international. C’est ce qu’a fait l’artiste Pak, en réalisant un NFT se vendant en avril 2021 pour la somme de 16,8 millions de dollars chez Sotheby’s à New York. Dans cette même maison de ventes, le code source à l’origine d’internet a également été adjugé à 5,4 millions de dollars en juin 2021.

Plus récemment, le 1er octobre 2021, l’engouement pour les NFT a atteint son paroxysme grâce à la réalisation, à New York chez Christie’s, d’une vente aux enchères inédite avec une obligation de paiement en crypto-monnaie (Ethereum).


 

C’est un fait, le marché de l’art est bouleversé par les NFT : l’art numérique plaît. Les artistes, les maisons de ventes, les galeries d’art : chacun y trouve un intérêt.

La Querelle des Anciens et des Modernes est toujours d’actualité en 2021 : si pour certains l’art ne peut s’incarner que grâce à un support physique, pour d’autres, il peut être virtuel et conduire à une révolution technologique.